36 passagers, luxe discret, impact minimum… Les secrets de la première compagnie d’expédition 100% polaire


“Captain Arctic”, le premier voilier polaire proche du zéro émission carbone

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Avec Captain Arctic, son premier voilier polaire proche du zéro émission carbone, la nouvelle compagnie Selar battant pavillon français épure la croisière d’expédition de luxe et la hisse à la hauteur des défis écologiques de son époque.

Une première. Cinq voiles en aluminium (rétractables) recouvertes de 2000 m2 de panneaux photovoltaïques. Vent et soleil propulseront 90 % du temps ce navire à passagers conçu pour naviguer en Arctique (les 10 % restant, pour les manœuvres, seront assurés par du HVO, un biocarburant d’origine végétale). Si le monde de la croisière bouge, que les compagnies rivalisent de projets vertueux pour minimiser leur impact sur l’environnement – et répondre à la demande de l’Organisation maritime internationale de réduire à zéro leurs émissions nettes de CO2 à l’horizon de 2050 –, rares sont celles qui osent changer réellement de paradigme. « La décarbonation de la croisière est une urgente priorité pour préserver ce milieu polaire fragile et mis à mal par une fréquentation grandissante depuis quelques années, explique Sophie Galvagnon, commandante et PDG de Selar (Selar.cc). Mais elle doit s’accompagner d’une approche responsable plus globale, profonde et frugale. » Un regard neuf, audacieux, voire radical, que cet officier au long cours a eu l’occasion d’aiguiser durant une carrière maritime passée sur différents types de navires d’expédition, notamment en Scandinavie, où elle a vécu.

Les voiles du silence

Les cinq voiles en aluminium (rétractables) recouvertes de 2000 m2 de panneaux photovoltaïques du Captain Arctic.
Illustration Selar

Ce nouveau voilier pouvant embarquer 36 passagers (et 24 membres d’équipage) propose donc une vision différente de la croisière de luxe, reposant sur la qualité de l’immersion en milieu naturel, déconnectée du monde (pas d’internet à bord), à mille miles des circuits calibrés et standardisés vidant le voyage de tout son sens. « Nous n’aurons pas d’itinéraires fixes. Le choix de la route et des escales sera laissé aux commandants et chefs d’expédition locaux, les plus à même de trouver, au bon moment et au bon endroit, ce qu’a à offrir cet environnement sauvage où tout se décide au fur et à mesure. C’est l’essence, la quintessence d’une aventure, il faut savoir être flexible et accepter l’incertitude », poursuit Sophie. Des garanties cependant, celles d’accéder dans un silence inédit à des zones privilégiées pour ce navire de 70 mètres seulement, de passer davantage de temps à terre pour mieux s’imprégner de la vie des grandes solitudes boréales, et enfin de respecter les écosystèmes endémiques, préoccupation croissante des passagers soucieux de leur propre impact.

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Ce projet durable, accompagné par les entrepreneurs Julia Bijaoui et Quentin Vacher, réside également dans une conception raisonnée de l’aménagement intérieur avec 19 cabines répondant à une seule catégorie de confort. Un restaurant, un salon, une bibliothèque, un espace fitness et un sauna composeront l’essentiel des trois ponts, sans superflu mais avec un grand soin apporté au design, signé Joséphine Fossey. Battant pavillon français, Captain Arctic, c’est son nom – dont la sortie de chantier est prévue à la fin de l’été 2026 et les premières croisières en Norvège, au Svalbard et au Groenland l’hiver suivant – rend à cette précieuse région polaire toutes ses prérogatives. C’est elle qui commande. Pour un tel changement de modèle, il fallait sans doute une femme.

Premières croisières en Norvège (février 2027), Svalbard (mars 2027) et Groenland (septembre 2027). À partir de 15.000 euros par personne. Site internet Selar


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