attention galère (surtout si vous n’êtes pas Parisien)


Dans certaines régions, les délais pour obtenir la précieuse injection s’élèvent parfois à plusieurs mois. À Paris, des centres de vaccination internationale permettent de se faire vacciner plus rapidement.

C’est l’un des vaccins auquel tout globe-trotter se trouve confronté à un moment ou à un autre de ses pérégrinations. Le vaccin antiamaril, ou vaccin contre la fièvre jaune. Côte d’Ivoire, Bénin, Cameroun… La majorité des pays d’Afrique subsaharienne l’exigent des voyageurs, d’où qu’ils viennent. Sur le continent américain, c’est aussi le cas depuis les années 1960 de la seule et unique enclave française : la Guyane. Ailleurs en Amérique du Sud, s’il n’est pas obligatoire, le vaccin reste «fortement recommandé» en raison d’un grand risque de transmission. Selon l’OMS, en 2023, la fièvre jaune était «endémique sur tout le territoire ou dans certaines régions de 34 pays d’Afrique et 13 pays d’Amérique centrale et du Sud.» Faute de traitement efficace, le vaccin reste le meilleur moyen de se protéger contre cette maladie grave, due au virus amaril transmis par le moustique, comme le rappelle le site officiel Vaccins Info Service.

En France, ce vaccin dit «de voyage» ne peut être réalisé comme les autres par un médecin, un pharmacien ou une infirmière en ville. Il doit être administré dans l’un des centres de vaccination internationale habilités, parfois sis au sein des services des maladies infectieuses de certains hôpitaux. Jusqu’en 2013, ces centres de vaccination obtenaient leur agrément du ministère de la Santé. Depuis, ce pouvoir a été transmis aux Agences régionales de santé. Motif invoqué : permettre une meilleure répartition des centres sur le territoire national afin d’offrir un accès au soin «suffisant», «égal», «sans redondances inutiles» à tous les Français.

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Trois mois d’attente

Onze ans plus tard, force est de constater que les voyageurs ne sont toujours pas tous logés à la même enseigne. Nous avons fait le test au CHU d’Orléans, seul centre de vaccination internationale du Loiret – département dont, rappelons-le, 24% des habitants n’avaient pas de médecin traitant en 2022. Pour une demande faite en septembre, aucune disponibilité avant le mois de… janvier. «Vous pouvez vous inscrire sur liste d’attente, en cas de désistement nous vous appellerons. Mais vous feriez bien de chercher un plan B», confie une secrétaire bien embêtée. Un plan B… comme Bourges, 100 km plus loin et dont l’hôpital dispose justement d’un centre de vaccination internationale. Le prochain créneau ? En mars 2025. Les délais sont les mêmes à l’hôpital Louis Pasteur de Chartres, là aussi le seul établissement de l’Eure-et-Loir à proposer ces «vaccins voyageurs» contre la fièvre jaune, mais aussi la typhoïde. 

Comme l’explique un journaliste de L’Echo républicain, «18 % des patients viennent à Chartres d’autres départements pour se faire vacciner». C’est dire ! Si l’on regarde ailleurs, le CHU de Bordeaux recommande, lui, de prendre rendez-vous «un à deux mois avant le départ». Comment expliquer de tels délais, de nature à compromettre bien des projets de départs, d’autant plus que l’injection antiamarile doit se faire dix jours avant le départ pour être efficace ? Sollicitée, l’ARS Centre Val de Loire dit avoir pris attache avec le CHU d’Orléans, «qui s’est engagé à revoir ses organisations pour une prise en charge et une réponse plus rapide». Au niveau national, «l’ARS va prochainement renouveler les habilitations des centres de vaccination internationaux. Une réflexion est en cours pour ajouter un indicateur pour que le délai de vaccination soit inférieur à un mois».  Et de rappeler aux voyageurs «l’importance d’anticiper au maximum leurs déplacements». 

Dans certaines métropoles, qui disposent de centres dédiés, les délais sont heureusement bien plus raisonnables. À l’Institut Pasteur de Lille, le prochain rendez-vous Doctolib est dans trois semaines tandis qu’au centre ELSAN de Marseille, il y a des créneaux du jour pour le lendemain. Mais c’est sans surprise à Paris que la chose est la plus aisée. Au centre ELSAN Paris-République ou à l’Institut Pasteur, il est possible de se faire vacciner dans la journée, sans rendez-vous. Sur rendez-vous, les créneaux, de 20 minutes, sont nombreux et vont de 9h du matin à 18h. En résumé, avant de prendre l’avion, ceux qui veulent se faire vacciner prendront le train… 

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En bref

  • Autre embûche sur le parcours du voyageur, le prix du vaccin. L’injection antiamarile coûte entre 60 et 80 € et n’est pas remboursée par la Sécurité sociale. Certaines mutuelles en remboursent tout ou partie selon le contrat souscrit.
  • Le vaccin antiamaril est valable à vie. Il est obligatoire dans les pays qui l’exigent pour les enfants dès le 9e mois. Il est contre-indiqué pour les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées. Le centre de vaccination remet un certificat de vaccination, valide au bout de dix jours après l’injection.
  • La liste complète des pays qui l’exigent ici.
  • La liste complète des centres de vaccination agréés ici.



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