bilan mitigé pour le passe ferroviaire, dont le prix pourrait augmenter


Malgré ses onze millions d’utilisateurs, le passe ferroviaire allemand, ou «Deutschlandticket», peine à remplir ses objectifs un an après son lancement.
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Lancé en mai 2023, le «pass rail» allemand, qui permet d’emprunter tous les trains régionaux pour 49 euros par mois, affiche un bilan en demi-teinte.

Il a soufflé sa première bougie et a déjà inspiré plusieurs pays européens. Le «pass rail» allemand, qui permet de voyager dans tout le pays de manière illimitée pour 49 euros par mois, a été imité au Portugal et doit être expérimenté cet été en France. Mais si le «Deutschlandticket» séduit au-delà de ses frontières, il peine à respecter les objectifs qui lui avaient été fixés.

Le passe, conjointement financé par l’État fédéral et les Länder, compte pourtant à ce jour onze millions d’abonnés. S’il a pour but d’aider les habitants à faire face à l’inflation, le dispositif a aussi été lancé pour promouvoir les mobilités durables et réduire l’utilisation de la voiture. Et c’est sur ce premier point qu’il est montré du doigt. En effet, sur ses onze millions d’utilisateurs, seuls 8% n’utilisaient pas, jusqu’alors, les transports publics. Le report des usagers de la voiture sur les transports en commun n’est donc pas suffisant pour réduire nettement les émissions de CO2 à l’échelle du pays.

Ce n’est pas la seule ombre au tableau. Bien qu’un Allemand sur huit utilise le «Deutschlandticket», le nombre d’abonnés actuel reste éloigné de l’objectif premier du passe. En effet, il était prévu que le nombre d’abonnements atteigne les seize millions. Il faut dire que le premier dispositif allant en ce sens, le billet à 9 euros par mois proposé aux Allemands pendant l’été 2022, avait rencontré un franc succès : 52 millions de tickets avaient alors été vendus. Les titulaires du passe ferroviaire sont principalement urbains (8 usagers sur 10). En cause : l’état du réseau ferroviaire dans les zones rurales, dont le maillage laisse à désirer.

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1800 plaintes pour des «couacs ou limitations techniques»

BFMTV rappelle aussi que plus de 1800 plaintes d’utilisateurs ont été reçues, pointant du doigt des «couacs ou limitations techniques» (le manque de protection des données des usagers ou encore le manque de disponibilité du service client sont notamment mis en cause).

D’après la chaîne d’information en continu, ces fausses notes pourraient entraîner une conséquence sur le prix de l’abonnement, le faisant passer à 59, voire 69 euros. Reste à voir si la France parviendra à faire mieux que son voisin outre-rhin cet été.


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