cabanes, lacs, orignal… Plongée dans la nature souveraine du Québec
PODCAST – A 1h30 seulement de Montréal, la nature reprend ses droits. Les immenses forêts du Québec où le rêve de la cabane perdue se matérialise dans une clairière, tapissent des centaines de kilomètres. Dans cet épisode d’Ailleurs, notre insider, le guide David Lapointe, nous immerge dans le sublime parc régional de la Forêt Ouareau.
C’est un témoignage saisissant de la beauté brut, grandiose de la nature canadienne et québécoise. À 1h30 de Montréal, le parc régional de la Forêt Ouareau, du nom de l’impétueuse rivière qui quadrille ses 150 km², est un véritable sanctuaire de biodiversité. Faune et flore règnent en maître dans ce décor minéral aux doux reliefs arrondis surplombant un décor boisé piqueté de lacs. Nous prenons les pas de notre guide, David Lapointe, qui sillonne depuis 40 ans les 120 km de sentiers. Être Québécois c’est faire corps avec cette nature souveraine.
La Forêt Ouareau n’est pas un simple décor. Elle est une entité vivante, en constante mutation au fil des saisons. L’hiver transforme le parc en un royaume de glace et de neige. Jusqu’à 3 mètres de poudreuse s’entassent à des altitudes pourtant sages, les sommets n’atteignant pas 1000 mètres. Des conditions exceptionnelles. «Ici tout ce qui est pédestre l’été se transforme en raquette à neige. On a une forte demande pour le ski de randonnée, on ouvre 30 km de voies balisées», confie notre guide.
On a développé un refuge en bois tous les 15 km. C’est du camping 4 saisons, la fameuse cabane au Canada.
David Lapointe, guide au parc régional de la forêt Ouareau
Le printemps réveille la nature dans une explosion de vie et de couleur. On découvre les fameux bouleaux blancs ou «à papier», dont les morceaux d’écorce servaient autrefois aux communautés autochtones -toujours implantées- à fabriquer canoës ou paniers… «Cette réserve naturelle permet de préserver ces essences», poursuit notre guide. À la belle saison, les 1001 lacs de la région se découvrent comme autant de trésors. «Le Canada doit disposer du tiers environ des réservés disponibles d’eau douce, c’est considérable, c’est un trésor», insiste David Lapointe.
Direction à présent un refuge au cœur d’une prairie cernée de pins et hêtres. C’est un refuge, très prisé des habitants de Montréal et des touristes. Totalement autonome avec ses panneaux solaires pour l’électricité et son chauffage au bois. «On a développé un refuge en bois tous les 15 km. C’est du camping 4 saisons, la fameuse cabane au Canada», indique David.
Pleurotes et orignal
On emprunte le fameux pont suspendu, première attraction née dans ce parc désormais dévolu à toutes sortes d’activités de plein air, pour enjamber la tempétueuse rivière Ouareau et ses litres d’eau cristalline qui, autrefois, servaient à convoyer le bois depuis les camps de bûcherons en amont. .
Ours, loup, chevreuil… la faune, discrète, pullule dans ces environs aux allures de carte postale. On parvient à un lac, encore un, baptisé lac du castor. Un huard à collier, espèce emblématique du Québec, se dissimule sous l’eau. L’élégant volatile côtoie ici l’orignal, un cervidé emblématique du Canada, qui raffole des plates aquatiques. pas de quoi effrayer les courageux locaux qui se baignent dans une eau fraîche…
Dernière étape pour goûter les «forestibles», contraction de «forêt» et «comestible», désignant condiments et assaisonnement obtenus à partir des produits bruts de cette nature décidément bien riche. Et appétissante à l’image de ces pleurotes charnus ou du… poivre. Jusqu’à 32 produits sont commercialisés ici. On repart avec un morceau de cette nature québécoise dans le cœur et dans l’estomac. Et on serait bien resté plus longtemps encore. «Vous reviendrez», pronostique David.
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