ce qui attend les vacanciers français


La Grèce rouvre ses frontières ce lundi, après trois mois de confinement, et elle n’hésite pas à le faire savoir. Kyriakos Mitsotakis, le premier ministre, a même utilisé le décor idyllique du coucher de soleil de Santorin, pour lancer aux touristes : «venez, la Grèce est ouverte».

Au-delà du décor, le chef du gouvernement a voulu mettre l’accent sur le sérieux des Grecs dans la gestion de la crise du Covid-19. Le pays compte moins de 200 victimes pour 10,5 millions d’habitants. L’heure a donc enfin sonné pour la saison touristique.

Avion, train, voiture… Comment les Français peuvent se rendre en Grèce ?

Concrètement, seuls les aéroports d’Athènes et Thessalonique sont pour l’heure ouverts aux vols internationaux. Les autres attendront le 1er juillet. 24 vols en provenance de l’étranger sont attendus dès le 15 juin à l’aéroport Eleftherios Vénizelos d’Athènes, dont un depuis Paris, un depuis Milan et un depuis Munich. Dès midi, Athinéos, la mascotte de l’aéroport de la capitale, va accueillir les passagers en leur offrant un kit de voyage contenant un masque en tissu décoré d’un sourire et d’un flacon de gel hydroalcoolique. Mais cet accueil chaleureux n’empêchera pas le maintien de règles sanitaires.

Des formalités différentes sont appliquées pour chaque type de transport. Pour l’avion, jusqu’au 30 juin, tous les passagers français, passeront un test en arrivant à l’aéroport d’Athènes. Ils devront rester 24 heures confinés dans la capitale, en signalant leur adresse aux autorités de manière à être tracés. Si les résultats du test sont négatifs, alors ils seront libres de circuler. S’il est positif, ils se voient imposer une quarantaine de sept jours.

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«Les passagers qui sont arrivés avec le vol d’Air France ce matin, étaient assez confus» souligne un agent de la protection civile, « mais la règle est maintenant connue, tous les Français doivent faire un test à leur arrivée, mais ne sont pas tenus à une mise en quarantaine.» explique-t-il. À l’aéroport de Thessalonique, tous les passagers sont testés, sans exception. À partir du 1er juillet, il n’y aura plus de tests obligatoires, mais seulement des tests aléatoires, quel que soit l’aéroport.

Venir de France par la route, est, à partir d’aujourd’hui théoriquement possible, dans le cadre de la levée de la fermeture des frontières européennes. Les entrées via l’Albanie et la Macédoine du Nord restent fermées pour le moment. Des tests aléatoires seront réalisés à la frontière avec la Bulgarie, dont l’accès ouvre ce matin, avec une éventuelle mise en quarantaine de 24 heures. Passer par l’Italie est assez complexe puisque les lignes de ferries effectuant la liaison entre Brindisi et Patras, notamment, fonctionnent encore au ralenti. Concernant le réseau ferroviaire, la plupart des lignes seront rétablies d’ici la fin du mois.

Une fois sur le territoire, les touristes peuvent librement circuler dans le pays: routes, train, vols intérieurs ou ferries pour les îles. Ils ne seront pas soumis à des tests ou des mises en quarantaine, mais devront remplir une attestation sur l’honneur à l’achat de leur titre de transport. Une fois en Grèce, il est donc possible de se rendre dans tout le pays, à l’exception du village d’Echinos près de la ville de Xanthi, confiné à nouveau en raison de nouveaux cas de Covid-19.

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Port du masque, plage, restaurants, label… Quelles conditions pour le tourisme en Grèce cet été ?

Le reste du pays est entré dans la phase finale de déconfinement. La Grèce a donc ouvert le bal d’été: restaurants, bars, musées, sites archéologiques, taxis, ferries, bus, trolley, tram, métro, plages et même salles de sport, tout est en ordre de marche.

Pour les hôtels, un peu de patience s’impose. La loi permet aux établissements saisonniers de rouvrir ce lundi, alors que ceux qui fonctionnent à l’année le peuvent depuis le 1er juin. Mais nombre d’hôtels n’ont pas encore ouvert leurs portes. L’organisation sanitaire prend, en effet, plus de temps que prévu. Des changements de tous les filtres des climatisations à la nouvelle disposition des salles de petits déjeuners, tous doivent s’adapter aux nouvelles normes de sécurité.

«Nous sommes ravis d’être enfin arrivés» lancent Despina et Karl, un couple germano-grec arrivé de Munich lundi, en début d’après midi. «Nous avons décalé notre vol à trois reprises mais cette fois, nous y sommes parvenus. Maintenant, il va falloir qu’on trouve de quoi se loger parce que les hôtels du centre-ville, où nous avions l’habitude d’aller, ne sont pas encore ouverts» note Karl. La plupart ouvriront à nouveau autour du 1er juillet, mais acceptent dès aujourd’hui les réservations en ligne.

Quelle affluence cet été ?

Sur place, les Grecs sont partagés entre la crainte de voir de nouveaux cas de coronavirus, avec l’ouverture des frontières, et le besoin crucial d’accueillir des touristes, pour tenter de sauver la saison. Le tourisme est, en effet, un pilier de l’économie du pays (20% du PIB), qui a rapporté 18 milliards d’euros l’an dernier.

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À cette défiance, le gouvernement répond par une vigilance qui se traduit par des contrôles drastiques dans tout le pays. Ainsi, de célèbres «beach bar» ou boites de nuit à Mykonos, à Rethymnon en Crète, à Patras ou près d’Athènes ont été contraints de fermer leur établissement pendant deux mois et de payer une amende de 20.000 euros après avoir fait danser des milliers de personnes sans les gestes barrières.



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