Ces destinations étrangères auxquelles vous n’auriez jamais pensé sont accessibles en train depuis Paris
Avant d’atteindre les capitales des pays voisins, les trains à grande vitesse internationaux s’arrêtent dans des villes moins connues des touristes. Du Jura suisse au Piémont italien, nos destinations alternatives où profiter du printemps.
Barcelone, Amsterdam, Milan… Autant de villes desservies en direct depuis Paris par les trains à grande vitesse de la SNCF et de ses concurrents Trenitalia et Renfe. Avant d’arriver à leur terminus, la plupart d’entre eux s’arrêtent dans des lieux moins fréquentés et moins connus des touristes. En Suisse, en Italie ou en Belgique, en ville ou en pleine nature, cap sur cinq destinations internationales alternatives garanties sans correspondance.
Gérone, l’alternative à Barcelone
C’est est la première cité catalane d’importance que l’on découvre en sortant du tunnel du Perthus creusé sous les Pyrénées. Ses ruelles sinueuses et médiévales et ses bâtisses en pierre sont si bien conservées que les réalisateurs de la série Game of Thrones y ont posé leurs caméras. Bienvenue à Gérone, porte d’entrée de la Costa Brava située à mi-chemin entre Perpignan et Barcelone. On y visite Call Jueu, le plus grand quartier juif d’Espagne, les bords du fleuve Onyar dans lequel se reflètent des dizaines de maisons colorées, ou encore la cathédrale et les remparts.
En 6 heures depuis Paris gare de Lyon, en 2h30 depuis Montpellier ou en 1 heure depuis Perpignan avec TGV inOui, à partir de 29 € l’aller simple. La compagnie espagnole Renfe dessert également Gérone au départ de Lyon et Marseille, à partir de 39 € l’aller simple.
Rotterdam, le «Manhattan de la Meuse»
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Parce qu’il n’y a pas qu’Amsterdam dans la vie, descendez plutôt de l’Eurostar à Rotterdam. La deuxième ville des Pays-Bas est surtout connue pour être le premier port d’Europe. Largement détruite en 1940, elle s’est reconstruite avec une esthétique architecturale qui fonde aujourd’hui sa singularité et lui vaut le surnom de «Manhattan sur Meuse». Rotterdam séduit par son atmosphère décontractée, son architecture futuriste et son offre culturelle éclectique. À ne pas rater : ses maisons cubiques, son marché couvert (Markthal) et, en périphérie de la ville, les moulins à vent de Kinderdijk.
En 2h40 depuis Paris gare du Nord en Eurostar. À partir de 35 € l’aller simple.
Oulx, paradis de la randonnée en Piémont
C’est le premier arrêt italien des trains de la ligne Paris-Milan qui a rouvert le 31 mars. La gare d’Oulx («Oulx-Cesana-Claviere-Sestrières» en version longue) est en hiver le point d’entrée privilégié vers les stations de ski du Val de Suse comme Vialattea et Bardonecchia. Au printemps et en été, elle sert de point de départ pour une randonnée à travers le parc naturel du Gran Bosco de Salbertrand. Forêts, prairies et lacs d’altitudes : tel est le décor de carte postale qui attend les marcheurs dès la sortie de la gare.
En 4h40 depuis Paris gare de Lyon en TGV inOui, à partir de 29 €. La compagnie italienne Trenitalia dessert également Oulx au départ de Paris (en 5 heures) et Lyon (en 3h10), à partir de 34 €.
Vallorbe, le Jura côté suisse
Genève, Lausanne, Zurich, Bâle… Les principales villes de Suisse sont desservies en direct depuis Paris et Dijon en TGV Lyria. Et si l’on s’arrêtait plutôt au milieu des montagnes verdoyantes du Jura ? Une fois sortis du tunnel du Mont d’Or qui traverse la frontière franco-suisse, les trains de la liaison Paris-Lausanne effectuent une halte dans la petite gare de Vallorbe. Cette ville du canton francophone de Vaud est le point de départ de sentiers vers le Mont d’Or et la Dent du Vaulion, montagnes offrant une vue panoramique sur la région. Sous terre, on s’enfonce dans les grottes de Vallorbe pour un parcours fascinant entre rivière souterraine et concrétions de stalactites et stalagmites.
En 3 heures depuis Paris gare de Lyon ou 1h25 depuis Dijon avec TGV Lyria. À partir de 29 € l’aller simple.
Mons, un riche patrimoine aux portes de la France
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Depuis décembre 2024, Ouigo relie Paris à Bruxelles en trois heures, soit deux fois plus lentement que les Eurostar. Avant d’atteindre la capitale belge, les rames bleues et roses s’arrêtent à Mons, dont la nouvelle gare aux allures de cathédrale a été inaugurée fin 2024. Facilement visitable sur la journée, la ville wallonne se découvre en flânant sur sa Grand-Place ou en grimpant au sommet de son beffroi baroque, classé à l’Unesco. Mons et sa région comptent six autres sites classés, parmi lesquels les Minières néolithiques de silex de Spiennes et l’ancien charbonnage du Grand Hornu.
En 2 heures depuis Paris gare du Nord en Ouigo Train classique. À partir de 10 € l’aller simple.
EN VIDÉO – Le groupe qui exploite Trenitalia va concurrencer Eurostar en lançant une nouvelle liaison entre Paris et Londres