l’Arménie, par monts et merveilles
REPORTAGE – Ce fabuleux pays du sud du Caucase se découvre en cheminant, entre steppes, montagnes, forêts et monastères et en rencontrant ses habitants à la fervente hospitalité.
Si l’Arménie était une couleur, ce serait le rose, celle du tuf volcanique qui illumine l’architecture monastique de la place de la République, à Erevan. On est frappé en arrivant dans la capitale par cette teinte joyeuse, aux variations d’ocre au soleil couchant. Si l’Arménie était un paysage, ce serait une montagne, celle du mont Ararat qui constitue la «colonne d’Arménité» des habitants de ce pays.
Depuis 1921, l’Ararat est «restée» en Turquie et on l’aperçoit au loin, si près, à sept kilomètres du monastère de Khor Virap, au sud d’Erevan, inatteignable derrière les barbelés de la frontière arméno-turque gardée par des militaires russes et fermée aux Arméniens. L’histoire remonte au Déluge. Et «l’Ararat fait l’objet d’une appropriation sentimentale d’autant plus forte qu’il symbolise toute la patrie perdue», écrit Michel Marian dans son livre édifiant, L’Arménie et les Arméniens, les clés d’une survie (ed. Taillandiers).
Les racines de l’Arménie
Il faut se mêler à la jeunesse qui…