Le Snooc, l’autre sensation de glisse de l’hiver


FOCUS – À défaut de remontées mécaniques, cette luge monopatin permet de monter sur des skis de randonnée et de descendre assis sur un siège. Bien plus amusant que la traditionnelle balade en raquettes.

«C’est une version de ski de rando pour ultradébutants voire pour les non-skieurs», vante Cyril Colmet Daâge, inventeur du Snooc, luge monopatin avec un stick au milieu en guise de «frein griffe». «Une montée à peau de phoque puis, arrivés au sommet, les skis se superposent et un petit siège sert d’assise pour une longue descente en luge», se réjouit-il. «Il faut juste un petit apprentissage sur la marche au début. J’ai un itinéraire complètement sauvage en montée. Puis on descend sur des pistes vertes et bleues», détaille Philippe Halot, pisteur secouriste et président du bureau des guides de Chamrousse (Isère), qui encadre l’activité.

Cyril Colmet Daâge, moniteur de voile et de ski, en a eu l’idée en cherchant un moyen de rassembler ses proches pour une randonnée qui amuserait autant les snowboarders que les skieurs, que les balades en raquettes ennuient. «Un jour, j’ai assisté à une compétition de paret, à La Clusaz. Il y avait des jeunes, des anciens, des gens de tous les horizons. La solution était là», raconte-t-il.

Le paret de Manigod, petit engin de bois rustique, a été créé au début du siècle dernier pour permettre aux enfants du massif des Aravis, en Haute-Savoie, d’aller à l’école en glissant jusqu’au village sur les routes enneigées. Remis au goût du jour, l’engin a aussi inspiré le Yooner, et le Fabwé. La position du corps, des bras et des jambes contribuent au contrôle de l’équilibre. Déroutante sur l’instant, la nouvelle sensation grise.«Le Snooc rando est complètement adapté à la pratique familiale, car il n’impose aucune contrainte d’équipement, il suffit d’être chaussé d’après-ski», souligne Philippe Halot. Près du sol, on peut tomber sans se faire mal. Sauf exception. Pour éviter une blessure au genou comme c’est arrivé à votre serviteur, Cyril Colmet Daâge conseille: «Dès qu’on est en poudreuse, il faut mettre les doigts vers l’arrière et les jambes à côté du manche, les pieds à côté de la spatule.»

Cinq ans après son lancement, le Snooc a conquis une centaine de stations des Alpes et des Pyrénées. L’interdiction pour Noël des remontées mécaniques tendrait même à aider l’activité. «La crise du Covid agit comme un accélérateur pour nous, observe Olivier Malamaire, codirecteur général de la société. Car le Snooc permet de recréer du lien social et de vivre des micro-expériences à la montagne, comme on en a vécu cet été.»

Voir aussi :  Cambodge 2019

Compter 30 € par personne en moyenne pour la location et l’encadrement sur une demi-journée. Plus d’infos sur le site : rsc.snooc.ski/fr

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