Nouvelle-Guinée – Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
L’ambassade de France en Papouasie-Nouvelle-Guinée dispose de capacités limitées pour venir en aide aux Français en cas de crise. Les Français qui se rendent dans le pays sont responsables de leur propre sécurité. Ils sont invités à s’assurer qu’ils disposent de moyens de secours nécessaires en cas de crise (vérifier les termes des contrats d’assurance, s’assurer de disposer des moyens financiers nécessaires pour couvrir d’éventuels frais d’hospitalisation ou d’évacuation).
L’ambassade ne délivre pas de titres d’identité ou de voyage. En cas de perte ou de vol de passeport, l’ambassade pourra néanmoins émettre un laissez-passer. Ce titre d’urgence permet uniquement de se rendre en France, où l’on peut faire renouveler le titre perdu ou volé. Le consulat général de France à Sydney (Australie) est compétent pour toutes les autres démarches administratives concernant les Français résidant ou de passage en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
L’ambassade de France à Port Moresby peut être jointe au +675 321 55 50, du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 14h00 à 18h, et au + 675 70183716 (téléphone d’urgence) en dehors des horaires d’ouverture.
Le consulat général de France à Sydney peut être joint au +61 2 9268 2400 du lundi au jeudi de 09h00 à 17h00 et le vendredi de 09h00 à 12h30.
En cas d’incident grave dans le pays pendant votre séjour, prenez, dans toute la mesure du possible, l’initiative de rassurer vous-même vos proches.
Risques encourus et recommandations associées
• Criminalité
L’ensemble du pays est marqué par un taux élevé de criminalité et de graves difficultés de sécurité. Il est toutefois possible d’y voyager, à condition de se maintenir dûment informé de l’évolution de la situation et de respecter des règles de prudence.
De récentes agressions survenues sur un parcours aussi bien répertorié que le Kokoda Trail confirment la nécessité de respecter les consignes données par les autorités pour ce type de randonnées et de recourir à des agences spécialisées et à des guides professionnels licenciés.
• Affrontements armés
Les affrontements intertribaux sont fréquents, en zone urbaine comme en zone rurale. À l’approche des élections et pendant les fêtes de fin d’année, on observe une recrudescence d’incidents. Il convient donc de toujours se renseigner sur l’évolution de la situation sécuritaire dans la région que l’on souhaite visiter.
• Risques naturels
Le pays se trouve sur une zone d’activité sismique (ceinture de feu du Pacifique). Il est particulièrement exposé aux éruptions volcaniques, aux tremblements de terre (celui du 26 février 2018 dans les Highlands a été particulièrement dévastateur) et aux raz-de-marée. La partie nord-ouest du pays est la plus exposée, notamment les îles de Nouvelle-Bretagne, de Nouvelle-Irlande et de Manam dont le volcan connaît depuis avril 2017 une nouvelle phase d’activité. L’île de Manam a été évacuée et son accès n’est pas autorisé.
Soumis à de violentes intempéries, le pays est aussi sujet aux inondations et aux glissements de terrain.
Du fait de la dépendance du pays à l’hydroélectricité et de la sécheresse liée au phénomène El Niño, les coupures d’électricité sont fréquentes.
Consultez également la fiche “infos pratiques – Séismes“.
Zones de vigilance
• Il est recommandé de faire preuve d’une grande vigilance dans l’ensemble de la capitale, Port Moresby. Les déplacements dans les villes de Lae, Madang, Mount Hagen et Goroka sont déconseillés sauf raison impérative. Ces villes connaissent une forte insécurité, marquée par de fréquents incidents violents et imprévisibles : vols à la tire, agressions à main armée, détournements de voitures, extorsions de fonds, cambriolages, viols.
• Compte tenu de la situation sécuritaire qui prévaut dans le centre du pays, il est fortement déconseillé – sauf raison impérative – de se rendre dans les provinces de Hela, d’Enga et des Western Highlands, ainsi que dans le district de Kagua, où des incidents violents ont régulièrement lieu malgré la présence de renforts de police. Des coupeurs de route sévissent notamment sur la route Mendi-Tari (autoroute des Highlands) principalement dans les régions montagneuses du col Nipa.
• La zone frontière avec l’Indonésie (760 km) est le lieu d’affrontements armés et de trafics, dans sa partie nord en particulier. Elle est déconseillée sauf raison impérative. La frontière est d’ailleurs régulièrement fermée pour des durées indéterminées.
Recommandations générales
• Ne pas se promener seul (e) et à pied après 18h (nuit tombée). Les femmes sont appelées à une vigilance particulière.
• Utiliser les modes de transports recommandés par les agences ou les hôtels (navettes ou transport par des sociétés de sécurité). Les taxis et les bus sont à proscrire.
• Se montrer particulièrement prudent aux abords des distributeurs de billets.
• S’abstenir de fréquenter les marchés des grandes villes. S’écarter de tout rassemblement.
• Eviter le voisinage des zones d’habitat précaire (settlements), notamment le soir et le week-end.
• Rouler fenêtres fermées et portes verrouillées. Eviter de rouler la nuit en dehors des villes. Circuler sur route de préférence en convoi ou avec une escorte. Veiller par ailleurs à bien respecter les règles de sécurité routière (port de la ceinture, siège enfant, casque en deux-roues).
• En cas d’attaque ou d’agression (car-jacking, hold-up) il convient de ne pas résister, les assaillants n’hésitant pas à faire usage de leur arme.
Activités sportives à risque
Randonnées
Une attention particulière est demandée lors des randonnées, notamment le long du Kokoda Trail, dans la province de Milne Bay et dans la région de Rabaul (Nouvelle-Bretagne orientale), car il y subsiste de nombreuses munitions non-explosées datant de la Seconde Guerre mondiale.
Il convient de ne traiter qu’avec des guides dûment recommandés, sur des bases contractuelles clairement établies. Compte tenu de l’importance du droit coutumier, il convient, dans tous ses déplacements de s’assurer auprès de son guide que les droits de passage ont bien été acquittés auprès des propriétaires des territoires traversés.
Activités nautiques
A pratiquer avec un encadrement professionnel agréé disposant d’un équipement homologué et de moyens de secours adéquats.