trois choses à savoir si vous partez en vacances sur l’île de Beauté cet été
Quelle offre de transports ?
«S’agissant des transports, on peut parler d’un retour à la normale pour la Corse, tant au niveau maritime que pour l’aérien. Début juin, c’était pourtant loin d’être le cas. Un décret gouvernemental interdisait les liaisons aériennes entre l’île et le continent et nous privait d’un fort potentiel de visiteurs. Dès la levée du décret, la compagnie régionale Air Corsica a déployé son programme de reprise en un temps record, avec plus de 11.000 vols prévus entre le 25 juin et le 24 octobre, soit près de 1,5 million de places. Sur certains vols à certaines heures, la demande est telle que les billets peuvent être plus chers, mais il y a une grande quantité de créneaux pour s’envoler vers l’île. L’ouverture de l’aéroport d’Orly, le 26 juin, aidera aussi à la fluidification du trafic. Concernant les ferries, l’offre de traversées depuis Nice est déjà quasiment revenue à son niveau normal. Elle reprendra normalement à partir du 1er juillet.
Nous avons travaillé pour adapter les structures et les moyens de locomotion aux nouvelles normes sanitaires (distanciation sociale, installation de distributeurs de gels…). Notre mot d’ordre est simple : rassurer les touristes, comme les résidents. À partir du 1er juillet, les futurs vacanciers pourront faire un test préventif, de 48 heures à 72 heures avant le voyage. Des contrôles de température seront également mis en place dans les ports et les aéroports de façon expérimentale. »
Quels services sur place ?
«Depuis le début de la crise, l’Agence de Tourisme de la Corse (ATC) travaille aux côtés des hébergeurs pour réussir cette saison estivale, malgré la pandémie de Covid-19. Nous avons mis en place une marque territoriale de réassurance sanitaire, »Safe Corsica », avec un logo et un règlement qui pourront être adoptés par les acteurs de la filière touristique (hôtels, gîtes, campings, mais aussi restaurants et compagnies). Chacun pourra être acteur du respect des gestes barrière et des distances de sécurité dans les lieux publics, pour se ressourcer en toute sérénité.
Au niveau des loisirs proposés sur notre territoire, l’offre demeure inchangée mais elle s’adapte. Des formations ont eu lieu, des investissements ont été faits et le principe de distanciation physique sera appliqué par tous les fournisseurs d’activités (nautisme, excursions en pleine nature, visites guidées…).
Les musées et sites archéologiques pourront quant à eux être visités sans restriction. Côté animations, compte tenu de l’incertitude qui pesait sur l’organisation d’événements, les responsables culturels ont préféré annuler l’ensemble des manifestations initialement prévues. Mais l’ambiance festive en Corse sera assurée par nos établissements insulaires, c’est une certitude.»
Y aura-t-il du monde en Corse cet été ?
«Sur la période de juillet-août, un possible recul de la fréquentation est envisageable en comparaison avec l’année passée, compte tenu du contexte sans précédent. Nous attendons toutefois un million de personnes et allons entreprendre une nouvelle campagne de communication pour promouvoir l’arrière-saison, de septembre à novembre, et étaler au maximum les entrées.
Le tourisme est le principal levier économique de l’île. Il pèse 33% du PIB, contre 7,4% pour la moyenne nationale. Les Corses en sont conscients et l’époque du tourisme subi plutôt que choisi, considéré il y a 40 ans comme »un mal nécessaire », est révolue. L’île souhaite désormais proposer des expériences touristiques d’exception à ses visiteurs.
Depuis le 15 juin et l’annonce de la réouverture des frontières, nous avons relancé une politique de promotion envers les touristes étrangers, menée massivement sur le web et sur les réseaux sociaux. Italiens, Allemands, Suisses et Belges sont, dans l’ordre, les principales clientèles européennes de la Corse. Ils seront non seulement chaleureusement accueillis comme à l’accoutumée, mais aussi très attendus.»