Au Maroc, les mystères de Tanger, une terre sans maître


Tanger a longtemps été le port d’attache des contrebandiers ou de poètes en quête d’aventures. Désormais premier port d’Afrique et de Méditerranée, la ville a su préserver sa mentalité de village, inspirée par la jeunesse et un même adage : est Tangérois celui qui se sent Tangérois.

Il faut toujours grimper sur les toits pour embrasser une ville. Celle-ci est « d’une neigeuse blancheur » pour Pierre Loti, orientale pour Delacroix, fauve pour Matisse, elle est aussi le souvenir de la faim pour Mohamed Choukri. Imaginez une haute casbah crénelée surplombant une médina ceinturée par deux kilomètres de remparts et onze portes qui se fermaient au coucher du soleil. Imaginez la rencontre de deux mers, la Méditerranée et l’Atlantique, et à portée de voix, semble-t-il, Tarifa et les côtes sud de l’Espagne. En guise de frontières, des montagnes, d’où descendent parfois, portés par le vent, les chants sacrés des premiers hommes.

Tanger aurait été fondée par le géant Antée, fils de Poséidon et de Gaïa. Comptoir commercial des Phéniciens puis des Carthaginois, port de l’Empire byzantin, Tanger demeure le trait d’union entre l’Orient et l’Occident, le terminus des caravanes. En 711, c’est de Tanger que les Arabes se lancent à la conquête de l’Espagne – comment résister à la tentation…

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