Dix raisons de découvrir le Portugal (quand ce sera possible)


«Ce n’est pas parce que l’oiseau est en cage qu’il ne peut pas chanter», dit un proverbe au Portugal. Si ces mots ont une résonance particulière en pleine épidémie de coronavirus, ils traduisent surtout l’état d’esprit portugais, mélange de résilience et de joie de vivre. S’en inspirer au cours d’un voyage au sud la péninsule ibérique est un très bon début. Et puis, voguer de plages sauvages en château échappé d’un conte, goûter à la cuisine traditionnelle dans une tasca, partir pour une grande balade entre l’océan et les vastes étendues sauvages… Voici dix raisons de vous envoler au Portugal prochainement.

S’aventurer dans la Serra da Arrábida

Au sein du Parc Naturel de l’Arrábida, la plage de Portinho est considérée comme l’une des plus belles du Portugal. Adoneiezhmakov – stock.adobe.combe

À moins d’une heure de Lisbonne, entre Setúbal et Sesimbra, la Serra da Arrábida dévoile 10 800 hectares de terres protégées et panoramas grandioses dominés par le mont Formosinho (501 mètres). On y randonne entre pins, cyprès et effluves du maquis rappelant la Méditerranée sur le versant sud de la Serra, tandis que les falaises calcaire plongent dans l’océan, formant criques et plages en contrebas.

Sur le versant nord de la Serra, le paysage change, suite de vergers, villages et fleurs sauvages. Parmi les sentiers de randonnée, celui de Sierra do Risco permet d’avoir les deux versants en ligne de mire. Autre raison de faire escale à la Serra da Arràbida pour quelques heures : ses plages sauvages, comme la belle Praia de Galapinhos.

Filer au rythme alentejano

Le temple romain de Diane (IIe siècle), situé dans le centre historique d’Evora. LucVi – stock.adobe.com

Immenses étendues de terres et faible densité de population : l’Alentejo semble tout indiqué pour vivre l’après-confinement en toute sérénité. La région a d’ailleurs été relativement épargnée par le virus. Mais en dehors de ces considérations, l’Alentejo, qui s’étire sur près de 31 551 km², distille le temps au rythme de la nature. La région se prête alors à un road trip filant de l’océan à l’arrière-pays, entre chênes-lièges, oliviers, vignes et villages historiques. Sans oublier la cuisine signature et les vins de caractère, empreints d’un soleil qui semble ne jamais se cacher.

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De Portalegre à la frontière avec l’Algarve, la plus belle région du Portugal multiplie les points d’intérêt et suggère plusieurs échappées – à condition bien sûr de voyager au rythme alentejano

S’initier au surf (tout en respectant les distances de sécurité)

Les spots de surf parsèment la longue côte Atlantique du Portugal. Ici la Praia do Castelejo (Algarve), dominée par des falaises abruptes.

Embrassant la côte Atlantique sur plus de 800 kilomètres, le Portugal présente un littoral en grande partie préservé. Ce n’est pas un hasard si, de Viana do Castelo, au nord de Porto à la pointe sud de l’Algarve, les écoles de surf se multiplient. Au-delà de Nazaré, dont les vagues prisées des surfeurs comptent parmi les plus hautes du monde, les débutants peuvent aussi s’essayer au surf au Portugal.

Proche de Lisbonne, Ericeira constitue une bonne base, comme le sont la presqu’île de Baléal, juste en face de Péniche ou, en Algarve, Tonel et Beliche.

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Se promener le long du “Chemin Historique” de la Rota Vicentina

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Cap sur la «Rota Vicentina», un réseau de sentiers pédestres s’étirant le long de la superbe côte vicentine en Alentejo et en Algarve. À l’origine de la Rota Vicentina, une association privée qui œuvre pour la préservation des ressources naturelles de la région et la promotion d’un tourisme responsable au côté de partenaires locaux.

Au total, la Rota compte 740 kilomètres de sentiers balisés, parmi lesquels deux itinéraires majeurs : le Sentier des Pêcheurs et le Chemin Historique. Le premier court le long des falaises du littoral et s’adresse aux randonneurs aguerris. Le second, plus accessible, zigzague tranquillement entre plaines, vallées, petites villes et villages, de Santiago do Cacém au Cap de São Vicente. Le Rota Vicentina Rota Vicentina est une mine d’informations pour préparer son voyage.

Explorer le Douro en train

Le fleuve Douro, qui débouche à Porto, serpente en amont dans une vallée aux versants abrupts et couverts de vignes, qui dessinent un cadre grandiose. George – stock.adobe.com

Fief de l’œnotourisme, le Douro se parcourt en voiture, en bateau et en train. La Linha do Douro, ligne de chemin de fer reliant Porto au village de Pocinho (16 € l’aller simple par personne), file le long de l’eau. Par la fenêtre, les méandres du fleuve d’un côté, le tracé des vignes en terrasse de l’autre.

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Le voyage à bord de ce train historique mené par une locomotive à vapeur peut se compléter d’une croisière en bateau. Au départ de la gare de Sao Bento, prendre le train jusqu’à Pinhao, s’offrir le temps d’un déjeuner ou d’une dégustation de vins dans une quinta, et poursuivre son chemin en bateau vers Tua. Panoramas d’exception en ligne de mire.

Découvrir l’autre versant de l’Algarve

Vue du charmant village de Tavira, au charme authentique et préservé. Alexandre Rotenberg

Évoquer l’Algarve fait encore souvent surgir l’image d’une région abîmée par le tourisme de masse. C’est oublier qu’en marge de ces stations balnéaires, il existe une autre Algarve de reliefs sauvages, criques préservées et villages de charme. On le découvre par exemple au fil d’une grande balade autour de Monchique, dans le district de Faro, le point culminant de l’Algarve (902 mètres).

À moins de diriger ses pas le long de la belle côte vicentine jusqu’au Cap de Saint-Vincent, à la pointe sud-ouest de l’Europe. En voyageant vers l’est de l’Algarve, poursuivre vers le parc naturel de Formosa et le marché aux poissons d’Olhao, le charme historique de Tavira et les plages de l’île de Tavira, parmi les plus belles du Portugal.

S’inviter à la table d’une tasca

Les palourdes, présentes dans de nombreux plats, à goûter absolument. HLPhoto – stock.adobe.com

Certaines affichent des maillots d’équipes de football au mur, d’autres un éclairage peu avenant ou une télévision toujours allumée… Ne vous y fiez pas : dans les tascas, tavernes portugaises où l’on se régale de cuisine traditionnelle, la qualité de l’assiette ne se mesure pas à celle de la décoration.

La tasca appartient à la culture portugaise. S’y attabler pour goûter aux spécialités de la cuisine portugaise dans une atmosphère simple et familiale tient presque de l’impératif. Pour ne pas se tromper, suivre les suggestions du jour, les spécialités maison ou les assiettes de vos voisins de table. Nos suggestions de spécialités à goûter absolument ? Le délicieux riz de lotte (arroz de tamboril) et les palourdes «bulhão pato» (amêijoas à bulhão pato) revenues dans une sauce à l’huile d’olive, à l’ail et à la coriandre.

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Prendre de la hauteur (et des couleurs) au Palais de Pena

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Posé sur l’une des cimes de la Serra da Sintra, le Palais national de Pena semble échappé d’un conte pour enfants. Ou peut-être d’un imaginaire fécond… À raison : sous l’impulsion du “Roi Artiste” Ferdinand II (1816-1885), ce palais construit autour d’un couvent du XVIe siècle incarne toutes les fantaisies architecturales du style romantique portugais. Intégrant des éléments d’architecture manuéline, Renaissance, baroque, gothique et des influences néomauresque et indienne, le palais intrigue par son éclectisme coloré.

En haute saison, privilégier une arrivée matinale pour éviter les foules et prolonger la visite du palais par celle du parc où fontaines, lacs et jardins rafraîchissent les esprits.

Goûter au vinho verde aux confins du Minho

Au nord du Portugal, le plus ancien village du Portugal, ponte de Lima, base idéale pour sillonner le Minho et goûter au vin légèrement pétillant. MIQUEL PLANAS O.

Perché à la pointe nord du Portugal, à la frontière avec la Galice espagnole, le Minho abrite la plus ancienne cité du pays, Ponte de Lima. La région est aussi la seule à produire le vinho verde, un vin jeune, sec et légèrement pétillant.

Monçao, considéré comme la capitale du vinho verde, en propose une autre version, réalisée à partir d’un cépage de qualité, l’Alvarinho. La visite de la coopérative régionale de Monçao permet de comprendre le processus de fabrication et de saisir les subtilités de ces deux vinho verde autour d’une dégustation.

Vagabonder de plage en plage

Praia de ursa (plage de l’ours), près de Cascais, à l’ouest de Lisbonne. Un paradis dans un décor de roches au relief tourmenté. La plage est accessible au terme d’une promenade escarpée et sinueuse, qui explique qu’elle est peu fréquentée. swisspixelch – stock.adobe.com

Impossible d’évoquer le Portugal sans faire un détour par ses plages, qui méritent à elles seules un voyage. La côte Atlantique court de la pointe nord du pays au sud de l’Algarve, révélant presque tout au long de superbes plages et criques. Sauvage, immense, dominé par les formations rocheuses, le littoral de la côte vicentine est parmi les mieux préservés d’Europe.

À partir de Sagres et jusqu’en Algarve, le relief change : aux grandes étendues succèdent des plages plus petites et de charmantes criques. Si chacun a une idée bien précise de «la plus belle plage du Portugal», c’est peut-être parce qu’il en existe pour tous les goûts. Parmi nos coups de cœur : la Praia da Ursa, proche de Lisbonne, la très chic Comporta et plus loin, sur la côte Vicentine, la plage de Beliche ainsi que celles de Zambujeira do Mar, Carvoeiro et Odeceixe.



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