les hébergements sont déjà pris d’assaut, restent ces astuces
La Normandie attend plus de six millions de visiteurs, et les hôteliers affichent déjà un taux de réservation supérieur à 95% autour des plages historiques pour la semaine du 6 juin. Il reste de la place, mais les prix flambent et il faut faire vite. Nos solutions.
L’événement est encore sous les radars, escamoté peut-être par les Jeux Olympiques d’été à Paris. Mais en juin prochain, c’est la Normandie qui se trouvera sous les feux des projecteurs, avec le 80e anniversaire du Débarquement. Et soyons honnêtes : trouver un hébergement la première quinzaine de juin le long des côtes de la Manche et du Calvados, notamment pour celles comprises entre Utah Beach et Sword Beach où plus d’une trentaine de chefs d’État, de gouvernement et de têtes couronnées sont attendus pour les cérémonies officielles du 6 juin à Saint-Laurent-sur-Mer (Omaha Beach), est déjà un parcours du combattant.
Selon nos informations, dans une enquête de l’Observatoire du comité régional du tourisme de Normandie qui sera publiée dans les prochains jours, plus de 95% de l’offre hôtelière est déjà « bookée » depuis l’été dernier. Il en serait de même pour les campings, ainsi que pour les « meublés ». Et ce, dans un rayon de… 50 kilomètres autour des plages du Débarquement ! Est-ce à dire qu’il faut renoncer à vivre ce 80e anniversaire, qui s’annonce grandiose, pour ne pas dire historique, si vous n’avez pas encore réservé une chambre ? Pas forcément. Le Figaro a imaginé plusieurs « plans B ».
À lire aussiPlages du Débarquement en Normandie : notre guide de voyage
Réserver loin des côtes
Pour l’anecdote, en prévision des cérémonies du 6 juin, l’ambassade des États-Unis a réservé, il y a plusieurs mois déjà, les 29 chambres situées sur l’Île de Tatihou non loin de Utah Beach, dans la Manche. En réalité, selon une première estimation de la Région, il en va de même pour tous les types d’hébergements situés à proximité. « Il ne faut donc pas hésiter à réserver des chambres dans l’arrière-pays, notamment dans le Calvados, ou sur la côte ouest, par exemple du côté de Granville, dans la Manche », susurre un professionnel du tourisme.
« Les prix affichés sont déjà multipliés par 10 »
Alice Lebas, directrice de l’Observatoire du comité régional de tourisme de Normandie
Surtout, suivant l’exemple des établissements parisiens à l’approche de JO, le prix des nuitées des hôtels ou des chambres d’hôtes non loin des cérémonies flambent. Selon Alice Lebas, directrice de l’Observatoire du comité régional de tourisme de Normandie, « les prix affichés sont déjà multipliés par 10 » pour cet été auprès des professionnels. Une demande supérieure à l’offre qui n’a pas échappé à certains riverains des sites des festivités. Nos confrères de Ouest-France relevaient récemment que des particuliers avaient mis en location une maison de 120 mètres carrés située à Bény-sur-Mer à… 3.232€ la nuit entre le 5 et le 7 juin.
À lire aussiVacances dans La Manche, pourquoi il faut (re)découvrir ce coin de Normandie
Téléphoner directement aux hôtels
Si les réservations sur Internet affichent complet depuis des mois, beaucoup d’hôteliers se sont réservé quelques chambres pour leurs clients habituels ou pour s’offrir un peu de souplesse. Sur un malentendu, n’hésitez pas à téléphoner, ça peut fonctionner ! D’autres ont préféré « ne pas encore ouvrir leurs réservations pour attendre de voir… les prix du marché à J – quelques semaines du Jour J », confie l’un d’entre eux.
À lire aussiTop 10 des meilleurs hôtels dans la campagne normande
Excepté pour les riverains domiciliés à proximité des sites des cérémonies officielles, qui devront eux-mêmes justifier de leur domiciliation pour passer les barrages, la circulation sera de toutes les façons très réduite, pour ne pas dire interdite au quidam. Une question de sécurité au regard du climat géopolitique internationale actuel et des risques d’attentats.
Si la cérémonie officielle, en présence des grands de ce monde (à commencer par le président des États-Unis ou encore du roi Charles III) est effectivement prévue le 6 juin, mieux vaut envisager une tournée des plages du D-Day un autre jour. Directrice de l’office du tourisme de Caen-la-Mer, Emmanuelle Hardouin confirme : « Il n’y a plus de places nulle part les 4, 5, 6, 7 ou 8 juin, mais avant ou après, ça se tente… »
Éviter le D-Day
Bref, éviter la semaine du 6 juin est sans doute la meilleure idée pour… vraiment profiter de l’événement. Les festivités autour ce 80e anniversaire doivent en effet s’étaler tout au long de l’été, voire de l’année. Pour 2024, plus de 6 millions de visiteurs liés au tourisme mémoriel sont ainsi attendus, contre 5 millions l’année dernière, avec un pic entre juin et septembre.
Les réservations seront donc moins tendues avant et après. Sur le site en ligne 80e-Normandie.fr, la région normande doit recenser tous les événements prévus ces prochains mois. Des bals, des feux d’artifice, des parades en uniformes et costumes d’époques auront en effet lieu tout au long de l’été. « Il y aura autant de programmes que de visiteurs. À chacun de personnaliser le sien », conseille l’agent d’un office du tourisme.
En vidéo – Le Débarquement, un succès qui n’allait pas de soi : suivez Parlez-moi d’Histoire, animé par Guillaume Perrault