L’hôtel Villa Saint-Ange à Aix-en-Provence, l’avis d’expert du Figaro


8/10 pour la Villa Saint-Ange

Il faut se laisser pénétrer par le faste du décor Second Empire pour goûter le séjour à la Villa Saint-Ange. Cachée derrière un mur d’enceinte, cette adresse raffinée aurait abrité autrefois un couvent, puis l’hôtel particulier d’une certaine Adélaïde Saint-Ange à la toute fin du XVIIIe siècle. De ce temps, il reste peu de chose, peut-être certains oliviers multicentenaires et quelques pierres de la bastide centrale. Lorsque Jean-Brice Garella, son nouveau propriétaire, en a fait l’acquisition, celle-ci se trouvait à l’abandon au milieu d’une friche champêtre habitée par des chats sauvages. Mais du XVIIIe siècle, tout a été inspiré et reconstitué avec application. Restaurée, augmentée de nouveaux édifices ocre, la Villa célèbre l’univers bourgeois d’autrefois. L’effet d’ensemble est bluffant: le charme de la maison familiale tutoie désormais le raffinement d’un cinq-étoiles. Le temps d’un séjour, on goûte l’art de vivre à la française dans une douce remontée du temps.

9/10 La situation

Depuis l’intérieur du parc arboré, dont l’entrée est gardée par deux imposants lions, on savoure le calme absolu des jardins provençaux et l’on oublie que le cœur de la ville bruisse à quelques centaines de mètres. Et pourtant, le Cours Mirabeau est à moins de dix minutes de marche. À deux pas des rues pavées, où circuler et se garer tourne vite au casse-tête, on apprécie doublement confier son véhicule au service de voiturier.

8/10 La déco

Le propriétaire Jean-Brice Garella s’est transformé en maître d’œuvre au côté de l’architecte Henri Paret pour faire surgir du passé des bâtiments dans le goût de l’époque. Pas moins de 37 entreprises, pour moitié labellisées Patrimoine Vivant, ont pris part aux cinq années de travaux. Peintres, zingueurs, doreurs, staffeurs, tapissiers… ont mis leur savoir-faire unique au service de ce rêve d’autrefois. Dans la plus grande bâtisse, on accède à l’étage, celui de la suite, par un escalier monumental, décoré d’une galerie de portraits de famille. L’atmosphère de demeure particulière se poursuit dans la bastide d’origine, où un petit salon intimiste dévoile un magnifique papier peint panoramique, l’Hindoustan, de la célèbre manufacture Zuber. Dans les chambres, du mobilier sur mesure mais aussi des meubles anciens achetés en salles de vente, et pour certains reproduits à l’identique par des artisans d’art. Pendules, baromètres, lustres, gravures du XVIIIe et autres trésors chinés habillent les murs qui n’attendent plus que la patine des années.

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EN IMAGES – Visite de la Villa Saint-Ange

1/10 Villa Saint Ange / Photo presse

9/10 Les chambres

Des classiques de 21 m2 jusqu’ à la suite de 72 m2, les 35 chambres sont réparties en sept catégories distribuées dans trois bâtiments. Chacune est tapissée d’un décor unique s’étalant sur les murs et les paravents, évoquant des contrées lointaines et exotiques. Les chambres de la catégorie prestige, dont celle que nous occupons, ont toutes accès à une petite terrasse privative. Dans la salle de bains, la douche est au format XXL, tandis que les peignoirs en nid d’abeilles et la vaste baignoire invitent à la détente. Quelques objets choisis, une table de travail et un salon en velours complètent harmonieusement la vaste pièce. Ultime détail pour parfaire le décor: les écrans de télévisions sont dissimulés dans les miroirs!

8/10 Le service et les équipements

Accompagnement en chambre accueillant et plateau de bienvenue délicieusement ponctué de chantilly. L’arrivée est des plus chaleureuses. Côté détente et bien-être, une petite salle de fitness, une sélection de soins du Docteur Hauscka à réserver à la demande, mais pas de véritable spa. Pour se rafraîchir, on préfère la grande piscine miroir, bordée de transats et chauffée une partie de l’année. En chambre, room service, coffre-fort, mini-bar, blanchisserie et les nombreuses facilités à la demande dignes d’un cinq-étoiles.

8/10 À table et au bar

On dîne dans un vaste salon vitré, sous un somptueux toit festonné dans le style Napoléon III. Dans ce décor d’apparat, l’art de la table est célébré du service (en gants blancs) à la porcelaine et l’argenterie (signées Christofle). Pour composer sa carte, la jeune cheffe Nadège Serret a sélectionné des producteurs locaux et maraîchers bio à qui elle rend hommage à la fin de son menu. Dans l’assiette, une cuisine bourgeoise, simple et classique. La suggestion de la cheffe, la lisette marinée, aux coquillages et tartare de légumes, est fondante. Les desserts sont à tomber. Derrière le long comptoir en étain, le barmaid Joën Saint-Requier compose ses cocktails acidulés. Il propose également 220 références de vins, beaucoup de crus régionaux, dont certains d’exceptions, ainsi que des cognacs et rhums rares. Le petit déjeuner, coloré de fleurs comestibles, est aussi savoureux que copieux.

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8/10 Le rapport qualité-prix

Entre 295 € pour la chambre double classique et 1 600 € pour la suite, les tarifs visent le haut de la gamme de l’hôtellerie de luxe aixoise.

Villa Saint-Ange, 7 traverse saint-pierre, 13100 Aix-en-Provence. Tél.: +33 4 42 95 10 10.



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