voyager pour voir des animaux, oui mais à quel prix ?
Plus éthique, plus immersif. Comme en témoigne la fermeture du parc aquatique d’Antibes, poussé par les nouvelles envies des voyageurs, le tourisme animalier a entamé sa mue.
On aperçoit d’abord ses bois, puis sa gorge, offerte au ciel. Le cerf s’avance vers le troupeau de femelles. Soudain, un élément perturbateur apparaît sur le côté de l’image : un deuxième mâle. Ses bois alambiqués imitent le décor de la forêt. Un farouche combat à bouche s’engage entre les jouvenceaux. Qui aura la faveur des biches ? Chaque automne, entre chien et loup, cette comédie romantique attire des milliers de badauds dans les forêts de Sologne. Le brame du cerf, c’est un peu de sauvage aux portes des villes. Mais il faut se lever de bonne heure, dans tous les sens de l’expression : à Chambord, les réservations ouvrent dès le mois de juin.
Le brame du cerf, c’est aussi l’un des avatars français du tourisme animalier. Une branche qui, selon l’ONU Tourisme, représente 7 % de l’industrie du voyage, et grappille chaque année plus de place. Elle inclut des activités très hétéroclites – du guide de safari en Tanzanie au charmeur de serpent à Marrakech, de la boutique de souvenirs…