à Lanzarote, les vacanciers se livrent une guerre sans merci pour des transats dès potron-minet
Aux îles Canaries, oubliez la grasse matinée, place à la course aux transats. Une touriste a filmé des voyageurs patientant plus d’une heure juste pour réserver leur chaise longue au bord de la piscine.
Piscine turquoise, soleil de plomb, service haut de gamme, sur le papier le Barceló Lanzarote Active Resort, hôtel 4 étoiles nichées aux îles Canaries, a tout du séjour de rêve. Mais derrière cette carte postale, un drôle de manège secoue les matinées. Pendant que certains savourent leur café, d’autres, en claquettes, déclenchent un sprint digne d’une finale olympique… pour un transat. Objectif : dégoter le transat parfait.
«C’est tout de même ridicule»
Le secret pour décrocher le transat parfait au soleil ? Être debout avant tout le monde. À Lanzarote, dans un hôtel 4 étoiles, la piscine n’ouvre qu’à 9h30, mais dès 8 heures, une file d’attente se forme, orchestrée comme une chorégraphie bien rodée. «Faire la file d’attente plus de 30 minutes avant l’ouverture de la piscine tout ça pour un transat», souffle Isabelle Hanssen, une touriste néerlandaise en séjour sur l’île, mi-amusée, mi-désabusée, qui a observé pendant deux jours ce bal de serviettes avec curiosité.
Pourtant, les plus motivés sont déjà sur le pied de guerre à cette heure-là. «C’est tout de même ridicule», tranche-t-elle dans une vidéo parue ce 28 mai sur TikTok. On y voit des vacanciers patienter pour déposer leurs serviettes sur les emplacements jugés les plus stratégiques. À 9h50, plus un seul transat n’est libre autour du bassin.
Les réactions ont rapidement afflué sur les réseaux sociaux. Un internaute dénonce une situation «pathétique et ridicule», tandis qu’un autre ironise en demandant : «c’est ça, des vacances reposantes ?» Certains, préfèrent la balade à l’attente. «Je préfère me promener pour me détendre plutôt que de rester 30 minutes à attendre un transat», confie un utilisateur sur TikTok. Et pourtant, «le nombre de transats semble suffisant pour accueillir tous les visiteurs. Mais certains veulent à tout prix les meilleures places», confie Isabelle Hanssen.
Conscientes de la problématique, plusieurs directions d’hôtels espagnols tentent de faire respecter les règles comme elles peuvent. «Quand nos hôtes tentent de poser leurs affaires, on leur rappelle qu’il est interdit de réserver les transats», assurait en 2024 au Figaro un porte-parole de Riu, une autre chaîne hôtelière, elle aussi confrontée à ce genre de scènes. Une vraie guerre des transats !