Agatha Christie à Istanbul, le temps suspendu


Vue sur l’estuaire de la Corne d’Or depuis la mosquée de Soliman le Magnifique. Eric Martin / Le Figaro Magazine

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LE TOUR DU MONDE D’AGATHA CHRISTIE (6/6) – La reine du crime en a rêvé, elle l’a fait. Quatre ans après son tour du monde, son septième livre, Le Meurtre de Roger Ackroyd, lui assure une place de figure majeure du roman policier. Alors qu’elle a tout pour se réjouir, Agatha disparaît.

Terminus. La locomotive 2251 entre en gare de Sirkeci. Chargé d’effluves marins, un vent glacial s’engouffre par l’entrebâillement de la fenêtre du train, soulève les voilages et fait frissonner les corps somnolents. Après soixante heures de trajet, les voyageurs de l’Orient-Express débarquent dans ce hall grandiose, porte d’entrée d’un monde mystérieux pour des Occidentaux en mal d’exotisme. Noyée dans la foule, une passagère affublée d’un attirail masculin se faufile. Traits tirés, regard fuyant. Elle monte dans une chaise à porteurs, pour un pénible et cahotant trajet. Personne ne sait alors qui elle est.

Devant elle, la tour de Galata se dresse en unique repère. Bâti au XIVe siècle, l’édifice génois n’a pas encore le toit conique qui fait aujourd’hui sa singularité. Mais il incarne déjà une certaine modernité, en opposition à l’autre rive de la Corne d’Or, ce vieil Istanbul dont les mosquées et les bazars ­couverts attirent toujours les voyageurs. Le pont de Galata franchi, les passagers…

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