à quoi correspond vraiment la couleur des pistes de ski?
Les pistes de ski sont classées par ordre de difficulté et selon leur niveau technique. Mais sur quels critères ? Réponses.
Vert, bleu, rouge et noir… voici les quatre couleurs des disques de balisage qui représentent la difficulté, dans l’ordre croissant, des pistes de ski de tous les massifs français. Elles sont même définies par l’Afnor à travers la norme NF 52-102, qui régit l’ensemble des dispositifs de balisage et signalisation des domaines skiables. Ainsi, la piste verte est considérée comme très facile, la piste bleue comme moyenne, la piste rouge difficile et la piste noire très difficile.
C’est une commission municipale de sécurité regroupant le maire de la commune où est implanté le domaine skiable, l’exploitant de ce domaine et des experts en ski alpin, qui évalue ces difficultés. La notion de pente est bien sûr prise en compte, mais aussi la topographie de la piste -présence de cassure ou de bosses- et d’autres facteurs comme la largeur, la visibilité etc. Selon les domaines skiables, certaines descentes peuvent être classées plus ou moins «sévèrement».
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Quels sont les critères pour attribuer une couleur à la piste ?
- La piste verte est dotée d’une pente faible qui permet de ne pas prendre de vitesse trop rapidement. Sa largeur est suffisante pour que les apprentis skieurs aient le temps de réaliser leurs premiers virages. Chez certains de nos voisins comme la Suisse ou l’Autriche, les domaines sont généralement très techniques et la couleur verte n’existe pas.
- La piste bleue est un peu plus pentue que la verte donc, souvent dotée de mouvements de terrains parfaits pour se perfectionner et également appréciés à plus grande vitesse par les bons skieurs.
- La piste rouge requiert plus de technique. Plus raide, moins large, elle s’adresse aux skieurs pour qui le virage chasse-neige est un lointain souvenir.
- La piste noire est exigeante et peut avoir différentes spécificités, ou même les cumuler : pente raide, mur de bosses, passage en devers, passages étroits… Le programme en fera fuir certains… et en attirera d’autres ! Les plus courageux peuvent se frotter à l’Aiguille Rouge (aux Arcs) à la Face de Bellevarde (Val d’Isère) ou au Tunnel (Alpe d’Huez).
Attention, la couleur de la piste se nuance
Certes la couleur de la piste indique sa difficulté, mais il faut garder à l’esprit que le ski est un sport à l’environnement très changeant. Ainsi, c’est logique, la piste que vous aurez dévalée le matin au soleil avec de la neige douce et fraîche ne vous laissera certainement pas le même souvenir lorsque vous l’emprunterez en fin d’après-midi, dans le brouillard et le verglas. Si vous atteignez tout juste le niveau piste rouge par bonnes conditions, il est peut-être sage de rester sur des bleues lorsque ces conditions deviennent mauvaises.
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Couleur de la piste, nom et numéros : à quoi ça sert ?
Sur chacun de ces disques de balisage placés à intervalles réguliers tout au long de la piste, on retrouve en plus de la couleur, le nom de la piste et les numéros qui, par ordre décroissant, permettent de se situer et de savoir si vous êtes bientôt arrivé au bout.
Ces informations sont très utiles pour se retrouver lorsque l’on skie en groupe, mais surtout en cas d’accident lorsqu’il faut prévenir les secours. Par téléphone ou via un skieur se rendant à la première remontée mécanique venue, le fait de donner le nom de la piste et le numéro de balise permet aux pisteurs secouristes de connaître la position exacte de l’accident et d’intervenir rapidement.
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Et à l’étranger ?
Les codes couleurs sont parfois différents, comme en Italie, en Suisse ou en Autriche par exemple où les pistes vertes n’existent pas. En Suisse on trouve aussi les itinéraires jaunes, qui sont sécurisés mais non damés, pour les skieurs en quête de poudreuse ou de descentes plus sauvages. En Amérique du Nord des symboles sont rajoutés aux couleurs et le rouge n’existe pas. On a ainsi le cercle vert, le carré bleu et le fameux «Black Diamond», losange noir qui peut se doubler en « double black Diamond » si la piste s’avère vraiment très difficile.