sièges, confort… le train du futur tient-il ses promesses ?
SNCF Voyageurs et Alstom ont présenté ce mardi à la gare de Lyon à Paris les intérieurs de la cinquième génération de trains à grande vitesse, attendue sur les rails début 2026. Verdict ?
Un train nommé désir. D’abord annoncé pour les Jeux olympiques de Paris 2024, puis pour l’été 2025, le TGV M ne pointera son museau noir et blanc que début 2026 sur l’axe Sud-Est. En attendant d’y prendre place, SNCF Voyageurs et Alstom ont dévoilé ce mardi à la gare de Lyon à Paris les intérieurs de cette cinquième génération de trains à grande vitesse, particulièrement attendue pour pallier le manque de matériel.
Sièges, confort, accessibilité, voiture-bar… À quoi faut-il s’attendre ? Nos premières impressions.
Sièges et confort : un avis mitigé sur la seconde classe
KIRAN RIDLEY / AFP
Les sièges des TGV les plus récents sont souvent décriés pour leur manque de confort. Grâce à un «effet hamac», ceux du TGV M s’adaptent à toutes les morphologies et restent confortables quelle que soit la posture, promet SNCF Voyageurs. Difficile de se faire un avis sans être en condition de voyage réelle, mais les sièges nous ont en effet paru plus douillets. Plus fins et revêtus d’une matière agréable au toucher, ils laissent 5 cm d’espace en plus pour les jambes. Et bonne nouvelle pour les allergiques du «carré famille» : il n’y en a plus que deux dans chaque espace.
Reste que ceux de seconde classe nous ont un brin déçus. Ils nous ont paru plus étroits en largeur, ne disposent pas de repose-pieds et nous n’avons pas réussi à les incliner. Chaque place a une prise 220 V, mais pas de prise USB, contrairement à la première classe. La priorité semble avoir été donnée à celle-ci. Les tablettes rabattables offrent des conditions améliorées pour travailler sur un ordinateur avec – petit détail – des liseuses offrant cinq niveaux de luminosité.
Comme dans les nouveaux métros parisiens, les ports USB (en 1re classe, donc) sont de type A alors que le type C est devenu la norme européenne fin 2024. Autant dire que quand les premiers voyageurs y prendront place début 2026, la technologie sera déjà obsolète…
Bagages : de larges espaces de rangement… sauf au-dessus des sièges
Jean-Marc De Jaeger / Le Figaro
Le manque d’espaces pour les bagages suscite la critique des voyageurs, en particulier dans les trains complets. La SNCF semble avoir pris en compte cette doléance en installant de très larges espaces de rangement aux niveaux supérieurs entre les voitures. Reste à voir si les voyageurs redoutant les vols sont prêts à les laisser sans surveillance. N’espérez pas ranger vos affaires dans les racks au-dessus de vous : on peut y placer tout au plus un pull ou un sweat, mais un large manteau ne rentre pas et encore moins un sac à dos. La SNCF semble avoir privilégié le rangement des petits bagages sous les sièges devant soi, ce qui explique sans doute le retrait des repose-pieds en seconde classe. Enfin, notons que chaque rame compte huit emplacements pour vélos non démontés.
Voiture-bar : un lieu de convivialité XXL au centre du train
Kiran RIDLEY / AFP
Toujours située au centre de la rame, la voiture-bar occupe les deux niveaux, et non plus un seul comme dans les TGV Duplex actuels. Un gain d’espace qui fait du «BistrO TGV inOui» (le nouveau nom de la voiture-bar) un lieu de convivialité inoui sur les rails. Au niveau inférieur, pas de comptoir, mais un espace où boissons, plats et snacks sont disposés en libre-service, tout comme les fours, micro-ondes et machines à café. Si le paiement se fait via des bornes, un «barista» reste présent pour accompagner les passagers. L’étage supérieur peut accueillir une trentaine de convives qui ont le choix de s’installer côte-à-côte, face-à-face ou autour de tables de quatre personnes.
Accessibilité : autonomie totale pour les voyageurs en fauteuil roulant
Jean-Marc De Jaeger / Le Figaro
Alors que prendre le train peut être un casse-tête pour les personnes handicapées, saluons les innovations du TGV M en matière d’accessibilité. L’une des voitures de la rame est équipée d’une rampe d’accès et d’un élévateur pour permettre aux personnes à mobilité réduite (PMR) de rejoindre leur place en toute autonomie, sans utiliser le service d’assistance. Cette voiture peut accueillir cinq fauteuils, contre deux dans les TGV actuels.