test, quarantaine… les formalités pour y voyager ces prochains mois


Pouvez-vous toujours visiter l’Italie cet automne? La réponse est oui, mais elle s’assortit désormais de conditions, dans un pays qui avait rouvert en grand ses frontières aux Français le 3 juin. La raison de ce resserrement ? La forte recrudescence des cas de Covid-19 dans certaines régions françaises.

L’Italie, qui semblait maîtriser la situation épidémiologique avec plus ou moins 2500 cas positifs dépistés par jour, a décidé de muscler sa réponse au risque sanitaire. Le 7 octobre, après avoir enregistré plus de 3600 nouveaux cas en 24 heures, le pays a rendu obligatoire le port du masque à l’extérieur sur tout le territoire. Pour ce qui est des contrôles aux frontières, plusieurs règles sont également à respecter.

À l’arrivée en Italie

C’est un préalable obligatoire à tout séjour : avant d’entrer sur le territoire italien, toute personne doit remplir une déclaration sur l’honneur, précisant le pays duquel vous arrivez et où vous séjournerez, notamment. Le document est disponible en français.

  • À l’aéroport, des restrictions selon votre zone de provenance en France

Depuis le 8 septembre, la totalité du territoire français est classé en «zone rouge». Plusieurs précautions s’imposent donc si vous souhaitez vous offrir un week-end à Rome, flâner dans le Chianti ou profiter de la délicieuse arrière-saison sur la côte amalfitaine.

Concrètement, vous devez remettre à votre compagnie aérienne dès l’embarquement un certificat attestant avoir subi, dans les 72 heures précédant l’entrée sur le territoire national, un test PCR négatif. À défaut, il faudra vous soumettre à un test à l’aéroport dès votre arrivée, ou dans les 48 heures suivant l’entrée sur le territoire, et ce auprès de l’Autorité Sanitaire Locale (ASL). En attendant d’avoir le résultat, vous devrez vous isoler.

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Les grands aéroports sont équipés pour réaliser les tests nasaux. Suivant la plateforme, le résultat arrive au mieux en 30 à 40 minutes (c’est le cas à Rome Milan ou Palerme), au pire en moins de deux heures (à Naples, Venise ou Cagliari). Si vous êtes négatif, c’est le personnel ayant réalisé le test qui en informe l’ASL. Le voyage peut commencer.

En revanche, si l’aéroport de votre destination n’est pas équipé pour vous dépister, vous disposez de 48 heures suivant votre arrivée sur le territoire pour vous faire tester auprès de l’ASL locale. Il suffit d’appeler le numéro vert, qui commence par 800 et dont vous trouverez la liste du ministère de la santé, eCovid-19-Numeri verdi regionali. En attendant le résultat, vous devez vous isoler.

Si le test réalisé à votre arrivée se révèle positif, la mise à l’isolement s’impose dans la foulée : le voyageur est placé dans un logement à ses frais. Logement dont il ne pourra repartir qu’à l’issue de la «quarantaine» de quatorze jours. Et après avoir subi deux tests négatifs consécutifs, réalisés à vingt-quatre heures d’intervalle.

  • En train ou en voiture : test à réaliser

Les touristes arrivant dans la Botte par la route, le train ou la mer doivent eux aussi informer l’agence de santé de leur lieu d’arrivée, et réaliser un test dans les 48 heures suivant leur entrée sur le territoire, s’ils arrivent d’une zone française classée rouge. Puis s’isoler dans leur lieu de villégiature prévu dans l’attente des résultats. Là encore, les autorités comptent sur le civisme de chacun pour effectuer ces démarches.

  • Faut-il se faire tester avant de partir en Italie?
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S’il est recommandé de faire un test avant tout séjour en Italie, pour éviter la contrainte de la quarantaine préventive, la durée d’obtention des résultats par les laboratoires en France, qui atteint parfois une semaine, ne permet pas toujours de présenter un test valable à l’arrivée en Italie. Dans ce cas, autant le réaliser à l’arrivée…

Les ruines du théâtre antique de Taormina, près de l’Etna, en Sicile. L’île fait partie des régions imposant un questionnaire d’entrée préalable différent du reste de l’Italie. romas_ph – stock.adobe.com

Lors de votre séjour en Italie

Le dispositif italien est en théorie très encadré. Mais en pratique, il est plus souple qu’il n’y paraît. D’abord parce qu’il repose sur la confiance et fait appel à la responsabilité individuelle. Un exemple ? Dans les faits, il n’y a pas de contrainte policière pour la mise en œuvre de ces tests: le touriste reste libre de le faire ou pas.

Ensuite, les contrôles sont plutôt «light» : il n’y a pas, comme dans d’autres régions du monde, de bracelet électronique ou de code-barres (c’est le cas en Grèce), ni de contrôle pour vérifier que les personnes s’isolent bel et bien, dans l’attente des résultats du dépistage.

Une fois le test réalisé à leur arrivée, les touristes sont dans les faits libres de partir. Mais les Italiens eux-mêmes ont tendance à respecter les règles pour contenir la contagion. Un civisme récompensé par la relative maîtrise de la flambée épidémique, qui fait de la Botte l’un des meilleurs élèves en Europe.

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Une fois sur place, il est demandé de respecter les règles de «savoir-vivre» locales à l’heure du coronavirus, auxquelles se plient les habitants : la distanciation, le port du masque dans les lieux publics intérieurs comme extérieurs, l’utilisation du gel hydroalcoolique à l’entrée de chaque magasin – où votre température est parfois relevée…

Au-delà de ces nouvelles règles nationales imposées aux voyageurs français, sachez que chaque région a prévu des dispositifs particuliers pour protéger son système hospitalier, notamment dans le sud de l’Italie. Des déclarations préalables distinctes sont par exemple nécessaires en Sicile (le formulaire n’est accessible que sur smartphone), dans les Pouilles, et en Sardaigne. Attention : pour cette dernière destination, il faut s’enregistrer au plus tard 48 heures avant votre arrivée.

Les informations utiles pour votre séjour en Italie

En cas d’apparition de symptômes sur place, il est recommandé de contacter les services sanitaires régionaux italiens dont la liste est accessible en ligne (site en anglais). En cas de malaise ou de difficulté à respirer, appeler le 112 ou le 118.

Dans les deux cas, il est demandé de ne pas se rendre aux urgences, ni même dans un cabinet médical, mais de s’isoler à l’hôtel ou sur votre lieu d’hébergement, en attendant que les secours interviennent. Actuellement, la dolce vita se mérite vraiment.

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