septaine, test PCR… Tout ce qu’il faut savoir


Un PCR négatif de moins de 72 heures sera exigé dès dimanche minuit à tout voyageur en provenance de l’étranger, Union européenne comprise. Face à l’accélération de l’épidémie, un isolement de 7 jours est déjà imposé à ceux qui reviennent d’un pays extérieur à l’Europe. On fait le point.

Énième tour de vis sur les voyages, à deux semaines du début des vacances scolaires de février. Emmanuel Macron l’a fait savoir ce jeudi, devant les membres du Conseil européen : à compter de ce dimanche, les voyageurs intra-européens, jusqu’ici épargnés par les mesures de restriction, devront désormais présenter un test PCR négatif à leur arrivée en France. Alors que la situation sanitaire se tend de nouveau à travers l’Europe, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a estimé que «tous les voyages non essentiels» devaient «être fortement déconseillés».

Ce durcissement fait suite à une première salve de restrictions au départ et à l’arrivée, entrées en vigueur le 18 janvier pour faire face à la dégradation de la situation sanitaire et l’inquiétude sur les variants du Covid-19. À l’arrivée sur le territoire national, tout voyageur en provenance d’un pays hors-UE, touristes de nationalité française compris, doit d’ores et déjà présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures et s’isoler 7 jours avant un nouveau test.

Tous les retours depuis l’étranger font donc désormais l’objet de restrictions. Des mesures en phase avec le discours du gouvernement, qui déconseille «totalement et strictement» tout voyage vers un pays étranger. Alors que les réservations pour les vacances d’hiver frémissaient encore il y a quelques semaines vers un certain nombre de destinations (Guadeloupe , Martinique, Dubaï…) où la vie revêt un semblant de normalité, ces nouvelles restrictions risquent de plonger les professionnels du tourisme dans le désarroi. Tour d’horizon.

Arrivée dans les DOM-TOM : la Martinique et la Guadeloupe imposent des isolements

La plage de la Caravelle, en Guadeloupe. En plus du test PCR négatif préalable, une septaine d’isolement sur place et un nouveau test sont désormais exigés. Jakob Fischer / Jakob Fischer – stock.adobe.com

Alors que plus de 100.000 personnes s’y sont rendues pour les fêtes de fin d’année, la Martinique durcit ses conditions d’entrée. Les voyageurs de toutes provenances, métropole comprise, devront, en plus du test PCR négatif obligatoire de moins de 72 heures déjà exigé, se soumettre à un confinement strict de sept jours, avant de réaliser un nouveau test. Pour le préfet Stanislas Cazelles, il s’agit « d’éviter l’introduction du variant anglais par un voyageur qui serait porteur du virus, mais qui n’aurait pas été testé positivement au départ ». Seuls les voyageurs en provenance de Guadeloupe ne sont pas soumis à ces nouvelles mesures.

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Suivant la même logique, tous les voyageurs débarquant en Guadeloupe (sauf ceux venus de Martinique), doivent désormais s’engager « sur l’honneur » à respecter un isolement de 7 jours en plus du test PCR négatif. Les passagers entre la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy ou la Guadeloupe et la Guyane doivent aussi justifier, dans les deux sens, d’un motif impérieux pour embarquer.

Les flux aériens entre la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane sont cependant restreints compte tenu de la situation sanitaire très préoccupante du plus vaste territoire des Outre-mer, frontalier du Brésil. Le variant amazonien, qui inquiète fortement le continent sud-américain, a déjà contaminé un habitant en Guyane.

Les voyageurs qui reviennent des Antilles françaises (sauf Saint-Martin et Saint-Barthélemy) doivent, sans que cela soit obligatoire, se soumettre à sept jours d’auto-isolement en métropole et limiter les déplacements non nécessaires. Ils sont également fortement incités à se faire dépister entre 2 et 4 jours après leur retour pour des motifs de santé publique.

À Mayotte, un cas détecté du variant sud-africain a motivé les autorités à prendre une mesure radicale : la suspension des liaisons maritimes et aériennes internationales jusqu’au 31 janvier. Un autre cas de ce variant sud-africain a également été détecté à La Réunion , sur un passager en provenance des Comores. La préfecture a annoncé dans un communiqué qu’il allait être demandé « à toute personne ayant voyagé à Mayotte, aux Comores et au Mozambique ces quatorze derniers jours d’effectuer obligatoirement un test PCR dans les plus brefs délais ». Les déplacements, nombreux, entre les deux îles restent toutefois autorisés pour les personnes justifiant d’un « motif impérieux ».

Arrivée en Corse : test PCR obligatoire

Pour éviter un regain épidémique, le dispositif spécial mis en place par l’île de Beauté pour les fêtes de fin d’année a déjà été prolongé jusqu’au 8 février. Tous les voyageurs désireux de se rendre en Corse par la voie maritime ou aérienne doivent présenter un test PCR négatif réalisé au maximum 72h avant le départ avant d’embarquer. Tout passager de plus de 11 ans en provenance du continent doit également remplir une déclaration sur l’honneur d’absence de symptômes. « Fort de notre expérience estivale, nous avons insisté pour le maintien de cette mesure. La sécurité sanitaire est le premier critère d’attractivité d’une destination en ce moment, notre île a tout à y gagner », appuie Nanette Maupertuis, directrice de l’Agence du tourisme de la Corse.

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Arrivée d’un pays de l’espace européen : test PCR exigé

Le Portugal (ici Lisbonne) vient de se reconfiner en partie. Un test de dépistage PCR est désormais exigé lorsque l’on arrive en France depuis un pays de la zone européenne. jasckal – stock.adobe.com

Pour les voyageurs de retour d’un pays de l’espace européen (États membres de l’Union européenne, Andorre, Islande, Liechtenstein, Monaco, Norvège, Saint-Marin, Suisse, Vatican), un test de dépistage de type PCR négatif et datant de moins de 72 heures est désormais exigé à l’arrivée en France métropolitaine. Cette obligation s’appliquera «hors voyages essentiels», a précisé l’Élysée : «Les travailleurs frontaliers et le transport terrestre seront en particulier exemptés».

Une couleur – rouge foncé – va également être ajoutée aux cartes de
l’ECDC (European Centre for Disease Prevention and Control) permettant de visualiser les taux d’incidence dans l’UE. Les voyageurs en provenance de ces régions pourraient devoir fournir un test avant leur départ et observer une quarantaine à leur arrivée.

Les déplacements à l’intérieur de l’Union européenne restent possibles, bien que déconseillés et souvent soumis à des contraintes à l’arrivée. La plupart des pays de l’UE exigent un test négatif (Espagne, Allemagne, Italie…) ou imposent une quarantaine (Irlande, Pays-Bas…) aux Français. Certains pays se sont reconfinés ou ont prolongé leurs mesures de confinement, comme c’est le cas de l’Autriche et du Portugal.

Arrivée d’un pays extérieur à l’espace européen : test PCR et isolement avant un nouveau dépistage

Les autorités durcissent les conditions d’entrée en France en provenance des pays extérieurs à l’espace européen ou d’une liste très limitée d’une petite dizaine de pays définie par le Conseil européen le 16 décembre (Nouvelle-Zélande, Singapour, Rwanda, Corée du Sud…). Tous les voyageurs qui souhaitent venir en France depuis ces états doivent effectuer un test PCR moins de 72 heures avant de partir. Cette obligation concerne aussi les Français de retour dans l’Hexagone. Les voyageurs devront également «s’engager sur l’honneur à s’isoler pendant 7 jours une fois arrivés, et refaire un test PCR à l’issue» de cette septaine.

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Dans les rares pays où la réalisation d’un test PCR est impossible, un système de dépistage sera mis en place à l’arrivée en France avec septaine obligatoire dans un lieu d’hébergement validé par les autorités publiques.

Pas de changement en revanche pour ce qui est des départs à l’étranger. Les voyages en dehors du territoire européen sont déconseillés par le gouvernement, mais pas interdits. À condition de respecter les conditions d’entrée imposées par les autorités locales. Elles varient selon chaque État, de la simple déclaration sur l’honneur à la quarantaine en passant par le test PCR, tandis que de nombreux pays comme les États-Unis, le Pérou ou l’Australie maintiennent leurs frontières fermées aux touristes.

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