Voyager en train avec son vélo, un parcours du combattant !

Le train et le vélo. Deux modes de transport respectueux de l’environnement qui permettent de sillonner la France à son rythme, de village en village, le long de véloroutes ou de voies vertes. Dans tous les trains, les biclous démontés et rangés dans une housse sont considérés comme de simples bagages et peuvent ainsi être transportés gratuitement. Tandis que les vélos non démontables ne sont acceptés que dans ceux qui disposent d’emplacements prévus à cet effet, les tricycles, triporteurs et tandems ne sont autorisés nulle part… Du fait de leurs dimensions ! Et dès le retour des beaux jours, et plus encore au cœur de l’été, embarquer sa bicyclette dans un train peut virer au casse-tête.

Sur Twitter, de nombreux voyageurs se plaignent de l’insuffisance d’emplacements dédiés dans les TER ou les TGV. Pour garantir une place à tous les cyclotouristes (et à leur vélo), certaines régions rendent désormais obligatoire la réservation d’un «billet vélo» en période estivale.

«Il y aura toujours une bataille entre la place occupée par un vélo et le siège que l’on retire pour le mettre. Un vélo avec bagages, c’est deux places assises en moins. Un vélo cargo, trois places environ», décrypte @BB27000, conducteur à la SNCF qui vulgarise le monde ferroviaire sur Twitter. «Il faut trouver un juste équilibre pour tous et les décideurs ne sont pas forcément les mêmes. Sur un TGV, c’est SNCF qui décide. Sur un Intercités, c’est l’État qui décide. Et sur un TER, c’est la région qui décide.»

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En TGV inOui

Les vélos pliables et démontables contenus dans une housse de 130 cm x 90 cm, assimilés à de simples bagages, peuvent être transportés gratuitement. Les vélos non démontables sont acceptés dans certains TGV inOui, à condition de réserver un emplacement (10 €) lors de l’achat de son billet. Si l’option n’est pas proposée lors de la recherche, cela signifie que toutes les places sont prises ou que le train ne comporte pas d’espace aménagé.

Selon nos recherches sur SNCF Connect, très peu de TGV sont éligibles. Impossible d’embarquer son vélo non démonté sur un Paris-Lille ou un Paris-Montpellier quelle que soit la date : le message d’erreur «Nous ne trouvons aucun train avec un espace vélo disponible» s’affiche de manière récurrente…

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En Intercités

Le principe est le même qu’avec les TGV inOui : les vélos pliés ou démontés sont acceptés gratuitement, tandis qu’un emplacement doit être réservé pour les vélos non démontables (10 €). Ce service est disponible à la fois dans les Intercités de jour et les trains de nuit nationaux.

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En Ouigo

Dans les Ouigo à grande vitesse, seuls les vélos pliés ou démontés rangés dans une housse sont acceptés. L’option (5 €) peut être souscrite dès la réservation et jusqu’à 1h30 avant le départ. Les vélos non démontés sont acceptés uniquement à bord des Ouigo Train classique, mis en circulation en avril 2022 (supplément de 10 €).

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En TER

Dans les trains régionaux, le transport de vélos est gratuit et sans réservation. Mais face à l’afflux de cyclotouristes observé ces dernières années, en particulier en 2020 et 2021, plusieurs régions imposent désormais la réservation d’un emplacement en été. Un moyen de garantir une place à bord, d’autant que le contrôleur peut refuser le deux-roues s’il estime que cela gêne les voyageurs. Notre guide, région par région :

• Auvergne-Rhône-Alpes: gratuit, sans réservation.
• Bourgogne-Franche-Comté: gratuit, sans réservation. Du 1er juillet au 28 août 2022, réservation obligatoire sur les parcours Paris–Dijon-Mâcon et Paris-Morvan sauf pour les voyageurs titulaires d’un abonnement.
• Bretagne: gratuit, sans réservation. Jusqu’au 28 août 2022, réservation obligatoire (1 € par vélo) dans tous les TER, sauf sur la ligne Auray-Quiberon. Des emplacements supplémentaires sont prévus sur les lignes Rennes–Saint Malo, Rennes-Brest, Rennes-Quimper et Quimper-Nantes.
• Centre-Val-de-Loire: gratuit, sans réservation dans les trains «Rémi».
• Grand Est: gratuit, sans réservation.
• Hauts-de-France: gratuit, sans réservation dans les TER et TER Grande vitesse. Dans ces derniers, seuls les vélos pliés ou démontés rangés dans une housse sont autorisés.
• Île-de-France: vélos autorisés gratuitement dans tous les RER et Transilien en dehors des heures de pointe (de 6h30 à 9h30 et de 16h30 à 19h30 en semaine). Des emplacements dédiés sont disponibles dans tous les trains des lignes H, K, J et L et certains trains des lignes N, P, R, RER D et RER E.
• Normandie: gratuit et sans réservation. Jusqu’au 28 août, le nombre d’emplacements passe de 6 à 16 dans certains trains des lignes Caen-Granville-Rennes et Caen-Le Mans-Tours.
• Nouvelle-Aquitaine: gratuit, sans réservation.
• Occitanie: gratuit, sans réservation, à l’exception de la ligne Narbonne-Toulouse (jusqu’au 31 août) et du Train jaune (jusqu’au 26 septembre) où la réservation de l’option «Accès vélo serein», gratuite, est obligatoire (sauf pour les abonnés).
• Pays de la Loire: gratuit, sans réservation. Jusqu’au 11 septembre, augmentation du nombre d’emplacements pour vélos sur la ligne Orléans-Tours-Nantes-Le Croisic dans le cadre de l’opération estivale «Train Loire à vélo». La réservation n’est pas obligatoire mais fortement recommandée.
• Provence-Alpes-Côte d’Azur: gratuit, sans réservation.

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Dans les trains internationaux

• Dans les TGV Lyria, les vélos sont autorisés gratuitement à condition qu’ils soient pliés (ou que leurs roues soient démontées) et rangés dans des housses (maximum 120 cm x 90 cm).
• Chez Thalys, les vélos peuvent embarquer sans supplément s’ils sont démontés, roues y compris, et contenus dans une housse non rigide n’excédant pas 135 x 85 x 30 cm.
• Chez Eurostar, le transport de vélo n’est plus autorisé temporairement. «Notre service de transport de vélos ne pourra pas reprendre cet été, en raison de problèmes de sécurité et de douane qui ne dépendent pas de nous. Nos équipes font en sorte de pouvoir relancer ce service, en espérant avoir de meilleures nouvelles en septembre», indique la compagnie sur son site.